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Où comment raconter ces premiers engagements dans la foi chrétienne

Un recueil d'images, de textes, de citations inspirées de livres

Grande  carte de  communion en fine dentelle
18 x 12 cm
"Souvenir du plus beau jour" - Robe en papier de riz



Toilette de communiante en mousseline (1887) :
Jupe ronde, garnie de cinq plis et d'un entre-deux, plate devant et plissée derrière. Corsage garni d'un entre-deux ouvert en cœur sur un gilet finement plissé, manches à coude, entre-deux au bas. Ceinture en faille entourant la taille formant nœud derrière ; petit bonnet en tulle de soie bride en faille, voile en mousseline, souliers en satin, gants de peau.

Histoire de la Première communion
Larges extraits tirés de "Souvenirs de première communion" L' Aventurine à Paris


Qui pourrait croire, à première vue, que l'une des cérémonies les mieux enracinées et les plus populaires du catholicisme soit d’apparition relativement récente ? le Christianisme à ses débuts, puis l'orthodoxie, l'ignorent complétement. Rien non plus en Occident au Moyen-Age...
C'est au XVI ème siècle que l'idée prend corps de faire ratifier aux enfants les promesses de leur baptême au moment où, physiquement, mentalement et socialement, ils quittent l'enfance.
Le premier à l'avoir suggéré semble avoir été Érasme, en 1522. Mais comme chacun sait, le XVI ème siècle fut un siècle d'orages, surtout dans le domaine religieux... C'est en 1593 que l'on ouvre la première mention, en France d'une telle fête : c'était à Aumale, dans le diocèse de Rouen.:
Puis les choses s'accélèrent : 1616, première description de la cérémonie (Saint-Nicolas du Chardonnet, Paris) ; 1660, le rituel de Bourges donne des consignes précises, qui seront reprises et imitées pendant près de trois siècles. Citons-en quelques points essentiels : la messe sera chantée solennellement, les enfants communieront juste après le prêtre, on mettra ses plus beaux atours et l'autel sera "fort orné".
Il n'y a pas d'inventeur de la première communion : même s'il l'on peut retenir le nom d'Adrien Bourdoise, prêtre à Saint-Nicolas du Chardonnet, dans les années 1600, il est certain qu'il s'agit d'une idée qui était "dans l'air". On retrouve là l'action des curés de paroisse, des jésuites, des Ursulines,... et de "Monsieur Vincent".
Leur souci commun était de restaurer le prestige du catholicisme face à une réforme qui avait failli tout submerger ; le Roi lui-même (Henri IV) n'en venait-il pas ? Créant une fête nouvelle, l’Église s'appuyait sur les enfants pour catéchiser les adultes. La formule aura de l'avenir.

Histoire des images pieuses


L'église a toujours eu recours aux images qu'elle utilisait a des fins pédagogiques et d'évangélisation : il fallait instruire et frapper les esprits. Les images imprimées en couleurs constituent un moyen efficace d'action et de diffusion. La célébration du sacrement de la première communion a suscité des images pieuses reconnaissables entre toutes.
Aux XVIII et XIX siècles, chaque communiant avait son "cachet de première communion" : une grande gravure avec son nom et la date de la cérémonie inscrite à la main en bas dans l'espace disposé à cet effet.Simultanément, une autre sorte d'images se développe : celles destinées à être distribuées à la famille ou aux amis proches. Cette pratique marque un changement de comportement social une plus grande convivialité. Les professionnels de l'image installés rue Saint-Sulpice répondent à la demande et, puisque la concurrence règne  là comme ailleurs, les différentes maisons rivalisent d'ingéniosité pour attirer l’œil du client. Cartes en papier gaufré, en papier dentelle,  ornées de rubans de soie, de tulle, en papier plié, sur rhodoïd, en relief : la liste des techniques employées répertorie presque toutes celles de l'industrie de l'imprimerie de l'époque. Sur le devant, une image pieuse souvent accompagnée de citations de circonstance (de Bossuet ou de Saint François de Sales) soit apostrophant l'enfant, soit rappelant le communiant  à ses devoirs en lui soufflant les mots appropriés, parfois l'inscription est toute simple "Souvenir de Communion".
Chaque maison proposait un grand choix ; au dos de cette image était imprimée l'inscription qui personnalisait la carte : "Souvenir de la Première Communion fait en " et suivaient le nom de l'église, la date de la cérémonie, ainsi que le nom du communiant.

L'âge d'or des images de communion


Bien qu'elles aient connu de nombreuses évolutions, au fil des années, elles n'ont jamais disparu.
Actuellement encore, elles existent, très  souvent sous forme de photos, même si certains couvents perpétuent la tradition monastique. Leur âge d'or va durer plus de quarante ans, de 1870 à 1914.
Souvent de belles qualité, très travaillées, on les trouve dans tous les missels de communiants avec inscrit au dos son nom, son prénom, la date et le lieu où s'est déroulée la cérémonie.
Pourtant, curieusement, c'est en 1920-1930 que s'en diffuse le plus grand nombre. De nombreux imprimeurs les éditent mais à l'arrivée de ka "drôle de guerre" la qualité des supports et des illustrations se perd : "On achetait une image quelconque sur laquelle on ajoutait "Souvenir de communion".

Sages comme des images de communion


Pour beaucoup elles évoquent des souvenirs émus, les attestations, remises par le curé de la paroisse aux communiants pour faire foi de la cérémonie, et les images offertes par les communions à leurs proches appartiennent à cette famille, pieuse, des images de communion. Les "attestations"  sont antérieures aux images offertes, et disparaitront à jamais en 1939.
Les premières images de missel ont commencé dans les années 1850 et perdurent encore aujourd'hui.
La communion solennelle appelée Profession de Foi dans les années 1950-1960, ou encore Première Communion, a pris, au XVIIe siècle sous l'influence de Saint Vincent de Paul, la forme d'une cérémonie officielle, marquant la fin du catéchisme.
Au XIXe siècle, elle devient un rite de passage de l'enfance à l'âge adulte.
A partir de 1910, la communion privée marque une étape dans la formation religieuse de l'enfant, qui a l'âge de sept ans peut recevoir l'eucharistie pour la première fois. Mais la Communion solennelle perdure et reste la cérémonie religieuse par excellence. Elle donne l'occasion  aux parents pratiquants de mettre en exergue la fin de l'initiation spirituelle de leur enfant à douze ou treize ans et de réunir, à cette occasion, les membres de la famille.
Il est donc d'usage d'offrir des cadeaux pour marquer ce passage (missel, montre à gousset avec chaîne, réveil,  stylo, appareil photo, montre, tout ce qui indiquait que le communiant démarrait dans la vie (voir accessoires). Notamment des images (voir galerie photos).

Les diplômes


LES DIFFÉRENTS  DIPLÔMES REMIS AUX COMMUNIANTS


Après la cérémonie, on leur remettait une attestation appelée "cachet de communion", ce petit diplôme de communiant confirmé. Ce cachet apparaît à partir de 1750 et il est  remis au communiant par le curé de la paroisse en signe de reconnaissance de ce jour. Il est  généralement de grande taille. Sur l'image pieuse, Marie, immobile madone blanche sculptée dans le tulle, le contemple en silence. Il y a aussi Joseph, qui siège autour du tabernacle. Ils seront leur deux témoins. Ils sont là pour confirmer qu'ils sont devenus des messagers tout neufs, le trait d'union entre la terre des hommes où ils viennent d'être adoubés, et le royaume divin.
Ils marquaient ensuite leur nom, l'église où s'est déroulée la cérémonie, l'année, le mois et le jour de leur communion.
Beaucoup sont fabriqués rue Saint-Sulpice ou rue Saint-Jacques à Paris haut lieu de la production d'objets religieux, chez Bouasse-Lebel.
Souvent destinées à être encadrées, ils sont conservés au mur une peu comme les couronnes de mariées sous globe.
Elles vont peu à peu s'éteindre au cours des années 30.
La seconde guerre mondiale sonne leur glas. Sans compter qu'elles sont rivalisées par des concurrents de poids.
Depuis 1850, en effet, les images de communion, de petits formats ont fait leur apparition. Ces dernières sont distribuées par le jeune adolescent pour remercier son entourage des présents qu'il lui a offert, mais également pour signifier ce moment fort de la vie d'un croyant.

Les attestations de communion ou cachets


1750-1939

Elles peuvent être d'assez grand format. Quoiqu'il en soit, elles sont toujours plus grandes que les images de missel, dont font partie les images de communion. Elles peuvent représenter La Cène et les apôtres, un calice avec l'hostie, l'agneau pascal parfois et souvent des communiants avec des ecclésiastiques entourant l'autel. Elles sont gravées sur cuivre, puis au milieu du XIXème siècle, lithographiées et enfin chromolithographiées vers la fin du siècle, quand la technique de reproduction évolue. On les réalise en noir et blanc ou on les colorie à la main sur du papier Vélin épais.

Les images de communion


1850-1939

Elles représentent fréquemment des scènes de communiant recevant la communion, debout avec un cierge à la main, ou sont illustrées d'un calice avec l'hostie. Elles représentent une assez grande variété de formes



Les canivets.
Les collectionneurs d'images pieuses sont appelés : Canivettiste


XVII & XVIIIe siècles

La technique des canivets, très longue, se pratiquait dans les couvents.
Les religieuses découpaient avec de  la plus extrême finesse avec des petits canifs utilisés généralement comme taille-plume et que l'on appelait "canivets", les contours des images pour en faire de la dentelle, ainsi que les saints, les anges ou même des illustrations de recueils. Ces images ainsi découpées étaient appelées autrefois "découpures". L'appellation "canivets" n'a commencé à être utilisée vers la fin du 19e siècle.
Le papier utilisé peut-être  du vergé ou du vélin ou encore, pour les plus anciens, du parchemin.
La pratique de la découpe de gravures s'est largement développée au 17e siècle pour atteindre son plein épanouissement au 18e siècle.
Dans le domaine religieux, ces remarquables objets ont été surtout fabriqués par des religieuses ou leurs jeunes pensionnaires ou par des dames de qualité qui sans être religieuses, vivaient en communauté," les béguines".
C'est en Flandre et en Allemagne que l'on trouvait le plus de canivets
Les canivets sont d'une finesse extrême, ils se caractérisent par une utilisation des découpures pour dessiner des fleurs, des feuilles à la manière des dentelles de tissu qui contribuent par leur disposition à donner du relief à la réalisation

Les images à dentelle et diptyques


1890-1914

Souvent appelée canivet par erreur, ces dentelles sont fabriquées mécaniquement. Moulées à l'emporte-pièce, fabriquées à l'unité et malgré tout très recherchées aujourd'hui. Les illustrations sont en noir et blanc ou coloriées, sur papier mince de qualité doré ou blanc.
Les communiants qui y sont représentés peuvent être gaufrés ou en relief avec des inclusions de tissu très fin pour la robe de la communiante et même placé en diptyque  à l'intérieur de deux rabats qui s'ouvrent.
Elles sont comme les attestation, lithographiées ou gravées sur cuivre.
Cette catégorie d'images était très fragile avec un prix de fabrication assez élevé, on leur ajoute donc peu d'inscriptions, excepté celles faites à la main, au dos.

Les images sur celluloïd ou Rhodoïd


Fin XIXe -1914

Principalement rectangulaire, on les trouve parfois en forme de croix, de feuille, ou même de fleur de lys, après 1850, alors qu'une partie der la population voulait revenir à la royauté. Autour des inscriptions "Souvenir au plus beau jour" ou"Souvenir de la première communion", des décors peints à la main de fleurs très fines avec des thèmes récurrents comme le calice, l'hostie ou le cierge sur un fond parfois rehaussé de couleur. Ces images étaient fabriquées dans de petits ateliers. En net sur lequel;;; ombre plus restreint, on trouve également des images gaufrées mécaniquement et dorées. Plus rares encore des images sur canevas avec un cartonnage mécanique que l'on découpait et sur lequel on dessinait. Puis vers 1890, des chromolithographies qui disparaitront vers 1914. Elles représentaient le Christ et un calice, la cène de Léonard de Vinci, un ange gardien et un(e) communiant (e).

Les matières servant à la fabrication des images



Images pieuses en celluloïd appelées Rhodoïde

Marque créée par Rhône Poulenc au début du XXème siècle pour désigner une matière plastique incombustible, matière utilisée pour les poupées et contrairement au celluloïd (1856)  qui lui est hautement inflammable. Les films en celluloïd ont été interdits suite à de nombreux accidents en salle dus à leur grande inflammabilité.
Peu d'inscription sur ces cartes transparentes.

Je recommande vivement aux personnes intéressées la lecture des livres suivants dans lesquels j'ai puisé d’excellentes informations :

Jean-Pierre DOUSSIN : Petite histoire des images pieuses 
L' Aventurine à Paris : Souvenirs de première communion
- Le Chineur : le catalogue mensuel :
- Collectionneur Chineur : Le catalogue :
- Desclée de Brouwer : La première Communion - IV siècles d'histoire



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